Breast International Group
Cancer du sein: ne pas surtraiter les jeunes patientes
"Optima-young", une étude clinique internationale, entend personnaliser la chimiothérapie pour les jeunes patientes et ainsi éviter, quand c'est possible, une chimiothérapie lourde, sans toutefois compromettre les chances de guérison.

Une nouvelle campagne de sensibilisation est lancée pour mettre en lumière cette étude à l'occasion du mois de sensibilisation "Octobre rose".
Le message de la campagne est construit autour de la recherche et du sport de haut niveau. "La recherche demande de l'endurance", explique le BIG (Breast international group) dans un communiqué.
La Pre Martine Piccart, de l'Institut Jules Bordet, avait fondé le BIG en 1999, avec son collègue Aron Goldhirsch. La reine Mathilde de Belgique en est la présidente honoraire.
Chaque année, plus de 10.000 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués en Belgique: une femme sur huit est donc à risque de développer ce cancer au cours de sa vie.
3.380 femmes dans 21 pays
L'étude vise à identifier les femmes de moins de 40 ans atteintes d'un cancer du sein à haut risque de rechute. Elle utilise un test génomique pour déterminer quelles patientes de moins de 40 ans ont réellement besoin de chimiothérapie, et lesquelles pourraient l’éviter. Optima-young sera entièrement financée par des subventions académiques et des dons.
"Derrière chaque progrès, il y a de la collaboration, de l'endurance, de la persévérance et de la rigueur - dans le but de sauver plus de vies", détaille encore le communiqué. "Autant de qualités que partagent les chercheurs et les athlètes."
Plusieurs athlètes figurent parmi la campagne: Noémi Sermant, joueuse de l'équipe nationale belge de padel, Mame-Ibra Anne (photo ci-dessus), sprinteur français du 400 mètres ou encore Joanna Grisez, championne de France de rugby et médaillée à la Coupe du monde 2022, ambassadrice de la campagne.
"Chaque séance d’entraînement et chaque match me rappelle que gagner n’est jamais automatique: cela demande persévérance, concentration et esprit d’équipe", explique la Belge Noémie Sermant. "En tant qu’athlète et jeune femme, je suis heureuse de soutenir cette campagne de BIG, qui offre aux jeunes femmes atteintes de cancer du sein un nouvel espoir et de nouvelles perspectives."
3.380 femmes dans 21 pays
"La recherche est comme une course longue. Elle demande endurance, patience et persévérance. Ce n’est qu’avec un engagement fort en tant que chercheur que l’on peut obtenir des résultats significatifs pour les patientes", ajoute le Dr Luca Arecco, oncologue à l’Institut Jules Bordet.
"En Belgique, on compte environ 11.000 nouveaux cas de cancer du sein chaque année, dont près de 2.000 concernent des femmes de moins de 50 ans. Chez les jeunes patientes présentant un risque élevé de rechute, la chimiothérapie reste aujourd'hui un traitement standard. Mais pour ces jeunes femmes, elle peut entraîner des effets secondaires lourds: ménopause précoce, infertilité, troubles cognitifs, complications cardiaques… Des séquelles qui marquent une vie entière", conclut le communiqué du BIG.
L'étude inclura 3.380 femmes dans plus de 300 hôpitaux de 21 pays. Les patientes seront suivies pendant sept ans. Les résultats sont attendus en 2032.