Budget des soins de santé
Le PS pointe du doigt la responsabilité du gouvernement
Le PS pointe du doigt la responsabilité du gouvernement fédéral dans le blocage intervenu au Comité de l'assurance de l'Inami sur le budget de soins de santé. "Un blocage historique, symbole d'un gouvernement sourd aux réalités du terrain", dénoncent les députées Caroline Désir et Ludivine Dedonder.

Pour le PS, le blocage est la conséquence directe "de l'entêtement du gouvernement Arizona".
"On demande l'impossible à nos hôpitaux, à nos soignants et à nos mutualités. Les efforts exigés sont irréalistes, irréalisables et socialement inacceptables. Derrière les chiffres, ce sont ces infirmières en première ligne qui ne sont pas assez nombreuses et qui tiennent à bout de bras leurs services, des soins plus chers, des rendez-vous à six mois dans les hôpitaux et des patients qui renoncent à se soigner", affirme Caroline Désir dans un communiqué.
Le parti socialiste rappelle qu'un patient sur quatre reporte sa visite chez le médecin par manque de moyens. Il craint que cette situation ne s'aggrave encore en raison des mesures d'économie. La députée Ludivine Dedonder fait référence aux propositions visant à augmenter le ticket modérateur pour certains médicaments ou les consultations médicales. "Nous allons payer plus pour des soins de moins bonne qualité."
La députée Irina De Knop (Open VLD) n'est pas surprise non plus: « Nous avions prévenu. Dans l'accord d'été, le gouvernement n'a pas pris de décision. La balle a été renvoyée dans le camp du secteur pour des négociations fictives, et ils se sont retrouvés le couteau sous la gorge. »
Les socialistes exigent du gouvernement qu'il "revoie sa copie"
Le Comité de l'assurance de l'Inami, composé de représentants des mutuelles, des prestataires de soins et des établissements de soins, n'est pas parvenu à un accord sur une proposition budgétaire lundi.
L'Absym, syndicat de médecins, ainsi que les dentistes et une partie des hôpitaux ont rejeté le texte. Le gouvernement fédéral doit désormais formuler sa propre proposition.
Selon la mutualité socialiste Solidaris, l'absence d'accord illustre "à quel point le cadre budgétaire actuel rend la concertation extrêmement difficile". "Mais la réalité est claire: sans nouvelles recettes, nous ne pourrons pas préserver un système de santé accessible et solidaire", a déclaré Jean-Pascal Labille, secrétaire général.
Solidaris ajoute que la concertation est vouée à l'impasse "tant que l'effort budgétaire reposera exclusivement sur les économies".