Budget des soins de santé
Pour Solidaris, l’absence de consensus "révèle les limites du cadre budgétaire"
"Cette situation illustre de manière éclatante à quel point le cadre budgétaire actuel rend la concertation extrêmement difficile, voire intenable", souligne Solidaris, qui rappelle que tout au long des discussions, les mutualités ont pris leurs responsabilités, "formulant des propositions concrètes et abordant tous les sujets, même les plus sensibles."
"Malgré cet esprit d’ouverture, une majorité de représentants des prestataires de soins (syndicats médicaux, fédérations hospitalières, ...) ont rejeté la proposition budgétaire élaborée par les mutualités, considérant que les économies demandées et reprises dans la lettre de mission, étaient excessives", soulignent les Mutualités socialistes dans un communiqué. C'est la première fois que le Comité de l’assurance ne peut transmettre une proposition budgétaire au Conseil général.
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Il faut de nouvelles recettes
Pour Solidaris, cet épisode met en lumière une vérité fondamentale: "nous ne pourrons pas sortir de cette impasse par le haut sans une prise en considération réelle des besoins de financement du secteur des soins de santé et sortir d’une logique purement comptable."
Pour cela, il est indispensable d’intégrer de nouvelles recettes pour octroyer à l’assurance maladie les moyens correspondant à la norme de croissance légale des soins de santé prévue par le gouvernement au cours de la législature: "Tant que l’effort budgétaire reposera exclusivement sur les économies, la concertation sera vouée à l’impasse et les réponses resteront insuffisantes face aux défis du secteur."
Des pistes concrètes
"Nous avons fait notre part en proposant des pistes concrètes et en abordant tous les sujets, même les plus sensibles. Mais la réalité est claire: sans nouvelles recettes, nous ne pourrons pas préserver un système de santé accessible et solidaire. C’est sur ce terrain-là que le débat doit désormais s’ouvrir", déclare Jean-Pascal Labille, secrétaire général de Solidaris.
Solidaris appelle dès lors les autorités à ouvrir sans tarder un débat politique sur les moyens de financement, afin de donner à notre système de santé les ressources dont il a besoin pour rester solidaire, accessible et de qualité. La santé n’est pas une variable budgétaire : c’est un droit fondamental qu’il faut protéger et renforcer.