La vidange gastrique comme élément de choix thérapeutique

Les agonistes des récepteurs du GLP-1 ralentissent la vidange gastrique, mécanisme qui contribue à leur efficacité à réduire la glycémie postprandiale chez les individus à vidange gastrique accélérée, suggérant que la vitesse de la vidange gastrique pourrait être un facteur prédictif de réponse au traitement.
Une équipe australienne a évalué la vitesse de vidange gastrique par test respiratoire au CO2 et la glycémie post-prandiale (mesures sériées sur une période de 4 heures avant et après prise d'un repas standard à base de purée de pommes de terre) chez 111 diabétiques de type 2 (âge moyen 64,8 ans) relativement bien contrôlés (HbA1c moyenne 6,6%), traités par régime ou par metformine, ainsi que chez des sujets témoins sains jeunes (n=15, âge moyen 21,3 ans) et âgés (n=18, âge moyen 65,4 ans).
Les résultats indiquent un temps moyen de vidange gastrique de 3,0 kcal/min chez les témoins jeunes versus 2,3 kcal/min chez les témoins âgés (p=0,0008), ce qui s'assortit de l'apparition du pic glycémique post-prandial après respectivement environ 30 minutes et 60 minutes.
Le temps moyen de vidange gastrique était également significativement plus élevé chez les diabétiques (2,8 Kcal/min) que chez les témoins âgés (p=0,0005) et toutes les glycémies post-prandiales étaient plus élevées (p<0,05).
A noter également des différences significatives entre les diabétiques traitée par régime et les diabétiques traités par metformine, respectivement 2,7 Kcal/min versus 3,0 kcal/min (p = 0,011) et donc des glycémies post-prandiales plus faibles chez les diabétiques traités par régime.
Les investigateurs concluent que les diabétiques de type 2 relativement bien équilibrés sont susceptibles de bénéficier d'interventions ciblant la glycémie postprandiale et pensent que l'évaluation de la vitesse de la vidange gastrique pourrait contribuer à la personnalisation de la prise en charge.
LE Watson et al. J Clin Endocrinol Metab. 2019 Apr 1. [Epub ahead of print].