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Absym-VDB : un bras de fer déséquilibré
Dans son interview de rentrée, Gilbert Bejjani, vice-président de l’Absym souligne que, loin d’avoir rétropédalé, le ministre Frank Vandenbroucke a plutôt reculé pour mieux sauter.
Le bras de fer continue avec le ministre socialiste flamand. Le drame se déroule en cinq actes :
1. Un bras de fer déséquilibré avec le ministre: le ministre Vandenbroucke n'a pas vraiment rétropédalé sur ses réformes. Il est en position de force, et utilise le blocage du budget comme une forme de "chantage" pour imposer sa vision. La nouvelle loi lui donne le pouvoir de fixer des échéances, mettant la pression sur les médecins et les mutuelles pour trouver des accords, notamment sur les suppléments.
2. L'économie « disproportionnée » de 150 millions d'euros: les médecins se voient imposer une économie de 150 millions d'euros, une mesure jugée « absolument disproportionnée » par rapport aux autres secteurs comme les hôpitaux (50 millions) ou la pharma, qui réalisent pourtant des dépassements colossaux. Cela est perçu comme une "punition", où les médecins sont contraints "d'exécuter" les coupes sans réelle marge de négociations.
3. La signature ou non d'un accord médico-mut en fin d'année est une arme difficile à utiliser: dans le contexte actuel d'économies forcées et après les tensions de l'été, il est peu probable que les médecins soient très chauds pour signer. Mais ils finiront par céder comme d’habitude.
4. Trois réformes majeures en parallèle, une seule à la traîne: le ministre aligne pour 2028 la réforme de la nomenclature et la limitation des suppléments d'honoraires, levant l'argument de « la charrue avant les bœufs ». Cependant, la réforme cruciale du financement des hôpitaux reste un point aveugle. Rien n'avance sur ce dossier, alors qu'une redistribution des missions et un financement à la pathologie (type DRG) sont attendus pour rationaliser le système.
5. Un contexte post-électoral syndical apaisé mais complexe: cuisine interne, l'élection à la présidence de l'Absym, bien que soldée par une défaite pour le Dr Bejjani, ouvre la voie à une collaboration constructive avec le nouveau président. Le résultat du vote s'explique par une certaine aversion au changement face à un profil jugé réformiste et out of the box. Mais le « vice » collaborera avec le président.
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Qui remportera le Prix du Généraliste 2025 ?
Comme chaque année, Le journal du Médecin organise le Prix du Généraliste: de jeunes généralistes, proposés par les universités francophones du pays, sont en lice pour la qualité de leur travail de fin d’étude (TFE). Ce prix est organisé conjointement, depuis 24 ans, avec la SSM-J, la ‘petite sœur’ de la Société scientifique de médecine générale (SSMG), et avec les départements de médecine générale de l’UCLouvain, de l’ULB et de l’ULiège. Le Prix du Généraliste constitue une opportunité de promouvoir la recherche en médecine générale et de mettre en lumière la diversité de travail des généralistes.
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