L’IA bouscule le test d’allergie classique
Une étude internationale publiée dans Nature Communications vient de le confirmer. L’intelligence artificielle n’est plus un gadget dans le diagnostic allergologique. À l’UZ Leuven, le test cutané par piqûre est déjà automatisé depuis 2023 grâce au SPAT, un dispositif belge qui dépose jusqu’à douze allergènes d’un coup et produit des images standardisées de la réaction.
Nouvelle étape : l’analyse automatique de ces images. Un algorithme d’IA, entraîné sur près de 8 000 réactions de 650 patients, a été testé sur une deuxième cohorte indépendante. Résultat très net : dans 99,5 % des cas, l’IA aboutit au même diagnostic que les cliniciens, et ce près de quatre fois plus vite. Les quelques erreurs viennent surtout d’images plus difficiles à lire – peau foncée, cicatrices, tatouages, forte pilosité. Rien d’insurmontable avec un entraînement supplémentaire.
Pour la professeure Laura Van Gerven (UZ Leuven), l’enjeu est clair : l’IA ne remplace pas l’œil du médecin, mais elle fluidifie le flux diagnostique, standardise la lecture et permet de consacrer plus de temps au patient. Cette technologie, développée avec Hippo Dx, est déjà déployée dans plusieurs hôpitaux en Belgique et à l’étranger.
Lire l'étude en intégralité (en accès libre) parue dans Nature Communications