Brussels Airlines se conforme déjà à la recommandation
Une étude préconise l'installation de DEA à bord des avions
L'insuffisance cardiaque est à l'origine de 86 % des décès dans les transports aériens. Les cardiologues préconisent d'équiper tous les avions commerciaux de défibrillateurs externes automatisés (DEA).
Une vaste revue de la littérature évaluée par les pairs et publiée dans le Canadian Journal of Cardiology met en évidence les lacunes des normes actuelles de sécurité aérienne. Par exemple, il n'existe aucune exigence internationale concernant la présence d'un défibrillateur externe automatisé (DEA) à bord ou la formation du personnel navigant aux protocoles de réanimation (RCP)
Cependant, avec le vieillissement de la population mondiale de passagers et l'évolution de la technologie des avions permettant des vols plus longs, le risque et la fréquence des arrêts cardiaques en vol vont augmenter, affirment les auteurs.
Le taux de survie en cas d'arrêt cardiaque abrupt diminue de 7 à 10 % par minute en l'absence de défibrillation. Étant donné qu'il faut souvent plus de 20 minutes pour passer de l'altitude de croisière à un atterrissage en toute sécurité, l'intervention d'un équipage de conduite formé est nécessaire, affirment les auteurs.
Sans DEA à bord, seuls 6 % des patients en arrêt cardiaque survivent à bord. Équiper tous les avions commerciaux de DEA pourrait permettre de sauver entre 35 et 93 vies chaque année dans le monde.
Aucune obligation internationale
Selon les auteurs, les réglementations internationales en matière de sécurité aérienne des passagers devraient imposer la présence d'un DEA. Aux États-Unis, les DEA sont déjà obligatoires à bord des vols réguliers. Le gouvernement fédéral canadien les recommande. Dans l'UE, il a été constaté qu'un tiers des avions commerciaux n'étaient pas équipés d'un DEA.
Brussels Airlines dispose d'un défibrillateur à bord de chaque avion, a indiqué la compagnie aérienne à Artsenkrant/journal du médecin. "Les membres de notre équipage de cabine sont également formés à son utilisation, une formation qu'ils répètent chaque année. En outre, nous avons deux "kits médicaux" à bord : un kit normal qui peut être utilisé par l'équipage, et un autre kit qui ne peut être ouvert que par un médecin".