Des entreprises de pompes funèbres accusées de payer du personnel hospitalier pour récupérer des corps
Du personnel de maisons de repos belges et au moins un hôpital anversois auraient accepté de l’argent de la part de sociétés de pompes funèbres en échange du droit de venir chercher des patients décédés, selon des témoignages recueillis par l’émission de consommation WinWin de la VRT.
Des témoins affirment que certaines institutions collaborent avec des entrepreneurs de pompes funèbres « fixes », privant ainsi les familles de leur liberté de choix. Dans certains cas, les proches n’étaient avertis qu’après que le corps avait déjà été transféré, alors que la loi stipule que ce sont les familles qui décident de l’entreprise funéraire chargée du défunt.
Selon des sources internes, ces arrangements incluaient parfois des cadeaux comme du champagne ou du chocolat, mais aussi des versements en espèces pouvant atteindre 250 euros par corps.
Hôpital "choqué et consterné"
L’hôpital ZAS Middelheim d’Anvers est cité à plusieurs reprises dans ces témoignages. Des courriels internes consultés par WinWin laissent penser que la direction était au courant de ces pratiques, bien que des enquêtes internes et communales précédentes aient été abandonnées faute de preuves. L’hôpital se dit « choqué et consterné » par ces nouvelles accusations et invite les familles à témoigner.
L’association des entrepreneurs de pompes funèbres Funebra a confirmé que le problème existe dans une partie du secteur. Son président, Johan Dexters, a qualifié ces paiements de « misérables » et a appelé le gouvernement flamand à réglementer formellement la profession : « Payer pour un corps est inadmissible. Nous avons besoin d’une reconnaissance du métier pour mettre fin à ces abus. »
L’intégralité de l’enquête est diffusée ce soir 18 septembre 2025 sur VRT1 dans WinWin.