« La surveillance sur place a fonctionné »
Plus de cent fraudeurs potentiels à l’examen d’entrée en médecine en Flandre
Lors de l’examen d’entrée contesté en médecine, 105 cas potentiels de fraude ont été détectés. C’est ce qu’a indiqué jeudi la ministre flamande de l’Enseignement Zuhal Demir lors d’une audition au Parlement flamand. Retour vers une épreuve "papier" ?
Mercredi 3 septembre, la ministre avait déjà précisé qu’aucune fraude massive n’avait été constatée. Jeudi, elle a apporté davantage de précisions devant les députés.
Au total, des comportements suspects ont été relevés chez 105 candidats : consultation prolongée d’autres onglets du navigateur ou réponses données trop rapidement à des questions nécessitant un raisonnement.

La priorité est donnée à 25 de ces 105 candidats qui ont obtenu un classement favorable et pourraient donc occuper la place d’autres étudiants sur la liste, a précisé Demir. « Ils ont été convoqués devant la commission d’examen. »
« Un arbitrage a été fait lors de l’attribution »
Peter Parmentier, administrateur général de l’Agence pour l’Enseignement supérieur, a expliqué au Parlement pourquoi les candidats pouvaient accéder à Internet durant l’épreuve, alors que le cahier des charges exigeait le contraire.
« Lors de l’attribution, un arbitrage a été fait », a-t-il déclaré. « Nous pouvions utiliser 71 lieux d’examen via des partenaires, mais cela signifie que l’infrastructure n’est pas sous gestion directe de la Flandre. Sur les 'Chromebooks', par exemple, il est impossible d’installer un outil de blocage. »
« De plus, depuis Bruxelles nous suivons les sessions en direct. Avec un outil de blocage, nous aurions beaucoup moins de visibilité. Et en cas de problème, il faudrait envoyer quelqu’un physiquement sur place. »
La lutte contre la triche repose donc sur les surveillants, souvent des enseignants, qui doivent circuler et vérifier les écrans. Selon Parmentier, le système a bien fonctionné : « La surveillance sur tous ces sites a marché, puisqu’il n’y a pas eu de fraude massive. »
Retour au stylo et au papier ?
La ministre a affirmé ne pas être partisane du système décentralisé actuel, organisé sur plus de soixante-dix sites. « Si cela ne tenait qu’à moi, nous reviendrions à la base : un seul site, et c’est toujours bien de travailler avec stylo et papier. »
Parmentier a ajouté qu’une réduction du nombre de sites était déjà prévue : « Nous allons concentrer davantage, en collaboration avec les hautes écoles et universités. »