80 à 100 % des Belges ont accès aux données de santé en ligne
Un bulletin parfait pour la Belgique sur l'accès aux données de santé
La Commission européenne a examiné la manière dont les États membres de l'UE offrent aux citoyens un accès numérique aux données de santé. La Belgique obtient un score parfait de 100 % pour tous les indicateurs de santé en ligne examinés.
La Commission européenne souhaite que tous les citoyens de l'UE aient accès à leur dossier médical électronique (DME) d'ici à la fin de la décennie. La dernière étude sur les indicateurs de santé en ligne pour la décennie numérique 2025 donne un aperçu mis à jour des progrès réalisés par les États membres dans ce domaine.
L'étude, basée sur des données allant jusqu'à la fin 2024, analyse la maturité numérique de 29 pays européens (l'UE des 27, complétée de l'Islande et la Norvège) sur la base de 12 sous-indicateurs qui, ensemble, déterminent le taux de maturité en matière de santé en ligne.
Ces sous-indicateurs couvrent, entre autres, les données de santé accessibles, la manière dont les citoyens y accèdent, les établissements de soins de santé connectés et la manière dont l'accès est réglementé pour des catégories particulières, telles que les tuteurs légaux ou les personnes de confiance.
Un score parfait
La Belgique apparaît comme l'un des pays les plus matures, avec un score parfait de 100 % pour l'indicateur composite de santé numérique. Notre pays conserve ainsi sa position de leader, aux côtés de l'Estonie.
Le rapport note que 80 à 100 % de la population belge accède techniquement aux dossiers de santé en ligne, via des applications mobiles natives et des portails en ligne, en se connectant à l'aide d'un identifiant électronique conforme au règlement eIDAS. En outre, toutes les catégories pertinentes de prestataires de soins de santé fournissent des données de qualité.
En ce qui concerne les capacités d'accès pour les catégories spéciales, la Belgique obtient un score de 100 %.
Le rapport pays par pays invite la Belgique à aller au-delà des exigences de la méthodologie européenne en matière de santé en ligne et à rechercher des domaines d'amélioration, par exemple en contrôlant et en améliorant la fourniture d'un ensemble diversifié de données sur la santé par toutes les catégories de prestataires de soins de santé. Un système de feedback devrait également être mis en place pour permettre aux citoyens de signaler toute limitation de l'accès à leurs données.
Goulôts d'étranglement
Le rapport met également en évidence des goulets d'étranglement évidents au niveau européen. Par exemple, la disponibilité des images médicales et des données relatives aux implants accuse un retard dans la plupart des pays. Les prestataires de soins privés et certaines institutions spécifiques, telles que les maisons de repos (- et de soins) et les centres de santé mentale, sont moins bien connectés aux systèmes d'accès que les institutions publiques.

Les possibilités pour les citoyens d'autoriser des tiers à accéder à leurs données restent limitées dans la plupart des pays. Seuls 56 % des États membres disposent à la fois de la base juridique et de l'infrastructure technique nécessaires pour mettre dans les mains du citoyen ladite faculté d'autorisation.
La Commission indique également qu'il est essentiel de sécuriser l'accès aux données de santé au moyen d'une authentification forte.
Des efforts supplémentaires sont nécessaires
Sur LinkedIn, le SPF Santé publique et la plateforme eHealth se disent satisfaits de ce résultat, mais ne veulent pas se reposer sur leurs lauriers : « Nous sommes conscients que nous avons encore beaucoup d'efforts à faire pour accroître la culture (numérique) des citoyens en matière de santé et leur donner les moyens de prendre leur santé en main. »