Les Engagés appellent Frank Vandenbroucke à revoir sa copie

Le président des Engagés, Yvan Verougstraete, a appelé mardi, dans un entretien au Soir, le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke à revoir son avant-projet de loi sur le secteur de la santé et à organiser des "Assises de la Santé".
Une réunion ce lundi entre le ministre Vooruit et le secteur, sur la sécurité tarifaire et le système du conventionnement, s'est soldée par un échec, tandis que l'Association belge des syndicats médicaux (ABSym) confirmait son préavis de grève pour le 7 juillet. Dans la foulée, Frank Vandenbroucke a annoncé que son avant-projet de loi serait "adapté et réécrit" sur base des critiques et propositions alternatives formulées par le monde médical et soignant.
"Notre appel au ministre est de faire une vraie concertation avec le secteur. Ni dogmatisme, ni corporatisme, nous avons besoin de réformer", affirme Yvan Verougstraete au Soir. "Le danger, c'est qu'en voulant aller trop vite ou trop loin, on braque les uns et les autres. Il est plus que temps que Frank Vandenbroucke reprenne le chemin de la réelle concertation pour retrouver cette capacité de négociation. Il a choisi un très mauvais moment, car on a absolument besoin d'avoir cette capacité de concertation pour éviter les dogmatismes, mais pour éviter aussi le corporatisme. Certains abus doivent pouvoir être corrigés et recadrés, mais ça doit se faire intelligemment."

Le président des centristes insiste sur la soutenabilité pour les hôpitaux. "Les hôpitaux sont en perte aujourd'hui, et cette réforme ne peut pas les mettre plus en danger encore. On doit aussi avoir des soins de qualité, faits de manière transparente, et une juste rémunération pour les médecins. Et enfin : de la transparence pour les patients, mais aussi une certaine liberté pour les médecins".
Concernant les 125 % de plafonnement des suppléments d'honoraires pour les patients hospitalisés, "ces suppléments participent au financement global de l'hôpital, surtout à Bruxelles et en Wallonie. Cette réforme ne peut pas se faire au détriment des hôpitaux francophones." Les Engagés appellent à des "assises de la santé".