Imagerie médicale annuelle pour six Belges sur dix

Chez six Belges sur dix, au moins un examen d’imagerie médicale est réalisé chaque année. C’est ce qui ressort des chiffres récemment publiés par l’Agence Intermutualiste (AIM).
L’AIM ne nie pas que l’imagerie médicale est indispensable à la médecine moderne pour poser un diagnostic. Elle met toutefois en garde contre une utilisation particulièrement fréquente dans notre pays. Ce constat n’est pas nouveau : il y a une dizaine d’années, la Belgique enregistrait un taux d’examens une fois et demie plus élevé qu’en France, et trois fois plus élevé qu’aux Pays-Bas.
De précédentes études de l’AIM, ainsi qu’un rapport de performance du KCE, avaient déjà souligné que la charge en radiations est relativement élevée en Belgique. C’est pourquoi le SPF Santé publique, l’INAMI et l’Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) mènent depuis plusieurs années la campagne « Économie de rayons », avec pour slogan : L’imagerie médicale, ce ne sont pas des photos de vacances.
Année Covid
Selon les données publiées par l’AIM, en 2023, 59 % des Belges ont bénéficié d’un examen d’imagerie médicale. Les dix dernières années montrent une légère, mais constante augmentation du pourcentage (55,2 % en 2013). Seule exception : l’année Covid 2020, avec une baisse à 52,2 %.
L’échographie (36,4 %) et la radiographie (26,4 %) sont les deux techniques les plus utilisées. L’échographie suit une tendance à la hausse, tandis que la radiographie, en baisse jusqu’en 2021, remonte légèrement depuis. Le recours à l’IRM est passé de 6,5 % en 2013 à 9,3 % en 2023.
Par région, les chiffres sont nettement plus élevés en Wallonie qu’à Bruxelles et en Flandre, notamment en ce qui concerne les radiographies, les scanners CT et les échographies.