[édito] Trou d’air estival
En cette période creuse en termes de news – l’Inami, le cabinet Vandenbroucke, les syndicats médicaux, les fédérations hospitalières, pas mal de médecins individuels étant en vacances -, il n’est pas inutile de revenir sur un premier semestre 2025 foisonnant et agité.
L’agitation, comme souvent, a pour origine Frank Vandenbroucke. Qui ne laisse décidément jamais indifférent. Fort d’un deuxième mandat (et sans doute le dernier, les médecins peuvent en tout cas l’espérer), il nous a fait une fuite en avant dont il a le secret. Tous schuss vers une médecine la plus étatisée possible et avec le moins de concertation possible.
Les instances de concertation plus ou moins bâillonnées, le système d’accord réduit à sa plus simple expression avec notamment la suppression programmée du conventionnement partiel, pourtant si pratique, nouvelles attaques contre les suppléments d’honoraires qui même si certains sont trop élevés sont financés par l’assurance-privée ou complémentaire et indispensables à la survie des hôpitaux.
Au final, le ministre a eu vent debout de la part de la plupart des « acteurs de soins » et des partis politiques faisant partie de sa coalition même si ce fut pour des raisons différentes : Solidaris et la Mutualité chrétienne davantage outrées bien sûr des attaques contre le système de concertation que des atteintes à la médecine libérale et l’inverse pour l’Absym et même le Cartel sans oublier bien sûr les libéraux du gouvernement.
Résultat des courses : sans doute un peu grâce à une grève des médecins assez suivie et la conséquence de patients incrédules, Frank Vandenbroucke a dû réécrire drastiquement sa copie. Certains parlent même de camouflet.
En ce début du mois d’août, tout qui peut jouir des Cyclades ou de la Riviera contemple sans doute avec ironie les Montagnes russes politiques que nous avons connues ces derniers mois. C’est le retour du calme plat. Avant une nouvelle tempête d’automne ? En attendant, profitez du soleil.