Accord médico-mut
Nouvel accord tarifaire 2026-2027: +2,72%
Médecins et mutualités ont signé dans la nuit de mercredi à jeudi un nouvel accord tarifaire pour deux ans. Cette convention comprend des accords sur les honoraires des médecins conventionnés.
L'association flamande de médecins généralistes Domus Medica précise, par communiqué de presse, que cet accord a été mené au bout de négociations intenses dans un délai limité. La Mutualité chrétienne (MC) confirme que les échanges "n'ont pas été simples", compte tenu d'un contexte budgétaire difficile.
L'accord ne fait toutefois pas l'unanimité. Ainsi, la mutualité socialiste Solidaris est la seule organisation à ne pas avoir donné son accord.
Indexation de 2,72%
Les remboursements pour les consultations et les visites à domicile seront indexés à hauteur de 2,72%, explique la présidente de Domus Medica, Maaike Van Overloop.
Le ticket modérateur restera pour l'heure inchangé pour les patients, même si le gouvernement fédéral souhaite augmenter ces montants.
Un forfait "administratif" pour les MG
Outre l'indexation, il a été convenu que les médecins généralistes reçoivent une indemnité forfaitaire pour le travail administratif effectué en dehors des consultations. "Ils téléphonent aux patients, remplissent des documents, consultent d'autres médecins... Cela demande beaucoup de travail", explique la représentante de Domus Medica.
Cette indemnité compense la fin du remboursement des consultations téléphoniques en début d'année. Selon Mme Van Overloop, cette nouvelle indemnité sera financée par des fonds qui avaient déjà été débloqués pour l'assistance en cabinet, mais qui n'avaient pas encore été utilisés. Cette mesure est temporaire.
Une solution sera par ailleurs mise en place pour le remboursement des soins à distance (soins de première ligne) et un budget sera alloué à cet effet. L'accord prévoit aussi "des efforts accrus" en matière de prévention, en intégrant cette approche dans le dossier médical global du patient.
Les médecins doivent maintenant décider s'ils souhaitent accepter ou non la convention. Si moins de 60% d'entre eux l'acceptent, l'accord devra être renégocié.
"Il est très important pour le patient qu'un tel accord existe", rappelle Elise Derroitte, vice-présidente de la Mutualité chrétienne. "Cela implique une sécurité tarifaire lorsqu'il se rend chez un médecin conventionné."