Vlaams Instituut Gezond Leven
Moins de cigarettes, plus de vapotage: un quart des jeunes consomment de la nicotine
Un élève sur quatre a consommé au moins un produit avec de la nicotine au cours de l'année écoulée, révèle une enquête du Vlaams Instituut Gezond Leven menée auprès des élèves en 2023-2024. Ils fument de moins en moins de tabac, mais recourent davantage à la cigarette électronique. Plus de la moitié combinent tabagisme et vapotage.
Les chiffres de cette nouvelle enquête de l'ASBL Vlaams Instituut Gezond Leven (Institut flamand pour une vie saine) montrent que pas moins d'un quart (24,9%) des jeunes ont consommé au moins un produit nicotinique en 2023-2024.
Parmi eux, 1,4% fumaient uniquement du tabac, 10,3% utilisaient uniquement des cigarettes électroniques et 13,2% combinaient les deux. Le tabac perd du terrain au profit de la cigarette électronique. La proportion de jeunes qui ne consomment pas de nicotine reste stable, à environ 75%, depuis plus de cinq années scolaires.
Les jeunes fument de moins en moins, mais...
La baisse à long terme du tabagisme se poursuit clairement. Les jeunes qui fument encore occasionnellement le font en moyenne moins souvent qu'auparavant. Par ailleurs, depuis 2021, les garçons et les filles fument pratiquement autant. Sur les 14,6% de jeunes qui ont fumé du tabac au cours de l'année écoulée, seuls 1,4% fumaient exclusivement du tabac et 13,2 % combinaient cela avec le vapotage.
La plupart des jeunes qui fument encore vapotent également.
… le vapotage devient la norme
La cigarette électronique est devenue le moyen le plus populaire pour les jeunes de consommer de la nicotine: 23,5% ont utilisé une cigarette électronique au cours de l'année écoulée, dont 10% exclusivement des cigarettes électroniques et 13% en la combinant avec le tabagisme. 8,2 % avaient encore vapoté au cours du mois dernier.
Lire le rapport complet (en néeerlandais)
"Pour la deuxième année consécutive, nous constatons que les filles vapotent plus souvent que les garçons (24,9% contre 22,2%), et plus de la moitié des 17-18 ans ont déjà vapoté au moins une fois", précise l'ASBL.
La proportion de jeunes qui vapotent augmente un peu moins rapidement, mais le nombre d'utilisateurs réguliers augmente fortement: 9% vapotent au moins une fois par semaine, et 6% quotidiennement. Le vapotage est le moteur de la consommation de nicotine chez les jeunes. A noter que près de quatre utilisateurs occasionnels de cigarette électronique sur dix indiquent qu'ils vapotent pour ne pas recommencer à fumer. Huit jeunes sur dix se tournent vers la cigarette électronique par curiosité.
"Les jeunes consomment différents produits nicotiniques et la lutte contre le tabagisme n'est pas encore gagnée", souligne het Vlaams Instituut Gezond Leven. "Des mesures s'appliquant à tous les produits nicotiniques sont nécessaires, aucun produit ne doit être plus attrayant ou plus accessible pour les jeunes qu'un autre."
Les actions indispensables
Faire respecter l’âge légal : contrôler strictement la vente de tabac et d’e-cigarettes aux mineurs. Les commerçants doivent demander une preuve d’âge à toute personne paraissant avoir moins de 25 ans
Sanctionner les ventes illégales : renforcer les contrôles: six points de vente sur dix enfreignent encore la loi
Interdire les vapes jetables : éliminer leur vente dans les magasins et en ligne, ces produits non contrôlés peuvent contenir des taux de nicotine illégaux
Surveiller les nouvelles vapes réutilisables : ces modèles imitent les versions jetables et séduisent les jeunes par leur faible coût
Interdiction d’exposition: les produits nicotiniques sont censés être retirés des présentoirs depuis le printemps afin de réduire leur attractivité
Mobiliser les écoles : intégrer la prévention du tabac et du vapotage dans les cours et mettre en place un règlement clair de non-consommation
Impliquer les parents : informer sur leur rôle d’exemple et leur fournir des outils pour parler du tabac et du vapotage avec leurs enfants
Créer un environnement protecteur : limiter l’exposition des jeunes à la fumée ou au vapotage dans leur entourage
Sensibiliser directement les jeunes avec des campagnes adaptées pour développer l’esprit critique et retarder l’initiation
Assurer une communication cohérente : messages honnêtes, clairs et ciblés, coordonnés entre autorités, écoles et familles.