Comité de l'assurance
L’Absym rejette la proposition de budget soins de santé
Lors du Comité de l’assurance de ce lundi 6 octobre, les représentants de l'Absym ont voté contre la proposition de budget soins de santé pour 2026. "Les économies demandées aux médecins sont excessives et le texte sur la table aujourd’hui ne tient pas compte des propositions émises au cours des dernières réunions", regrette le syndicat. Etant donné qu'il y a 11 refus contre 9 votes pour sur le banc des prestataires, la proposition est rejetée.
"Si l’on se penche sur les travaux budgétaires, on observe que les médecins ont réalisé des dépassements pour un montant de 31 millions d’euros. Or, dans sa lettre de mission, le ministre Vandenbroucke leur demande 150 millions d’euros d’économies, en plus des 72,5 millions d’euros d’économies déjà réalisées pour 2025 et des 62 millions d’euros qu’ils vont rendre au 1er janvier 2026", explique l'Absym dans son communiqué.
Le syndicat ne peut accepter la dernière proposition avancée par les mutualités qui est d’accepter les 150 millions d’euros d’économies en contrepartie d’une augmentation du ticket modérateur de 1 euro, mais seulement à partir de 2027: "Cela n’offre pas suffisamment de garanties car déjà à plusieurs reprises, des promesses à moyen terme n’ont pas été tenues."
Trop de flou...
« Nous sommes d’accord de participer à l’effort nécessaire pour maintenir le budget des soins de santé à flot, mais nous ne pouvons pas être le banquier des soins de santé. L’effort doit être mieux réparti », commente le Dr Patrick Emonts, président de l’Absym.
L'Absym reste par ailleurs sur ses gardes : « Pour l’instant, nous sommes encore dans le flou total. Nous ne savons pas ce que la réforme de la nomenclature va nous apporter. Pour certaines spécialités, on parle d’une diminution des revenus des médecins qui pourrait aller jusqu’à 30%. Nous ne savons pas non plus sur quoi va déboucher la réforme du financement des hôpitaux. Et enfin, les suppléments d’honoraires font toujours l’objet de négociations au sein desquelles le ministre semble ne pas vouloir comprendre que la suppression des suppléments en ambulatoire mettrait complètement en péril la qualité des soins et la survie de bon nombre de cabinets médicaux », relève Patrick Emonts.
Enfin, le président déplore que la concertation soit un mot vide de sens avec le ministre Vandenbroucke: « Le chiffre des 150 millions d’euros à réaliser est totalement arbitraire. Personne n’a su nous expliquer d’où il vient. Mais le ministre a maintenu ce chiffre. Par ailleurs, le calendrier des économies proposé n’offre pas de garanties suffisantes pour notre secteur », conclut le Dr Emonts.