Le suicide coûte le plus grand nombre d'années de vie perdues
Le cancer du poumon, première cause de décès prématuré
Les tumeurs, le cancer du poumon en tête, constituent le premier groupe de causes de décès prématuré en Belgique. Le suicide, quant à lui, coûte le plus d'années de vie potentielles perdues. C'est ce qui ressort d'une étude menée par Sciensano.
Sciensano a examiné les causes de mortalité prématurée (définie comme un décès avant l'âge de 75 ans) pour l'année 2022. Cette année-là, le cancer du poumon était la première cause spécifique de décès prématuré dans les trois régions belges, tant chez les hommes que chez les femmes. Les maladies coronariennes chez les hommes et le cancer du sein chez les femmes arrivaient en deuxième position.
Le cancer du poumon dépasse ainsi le COVID-19, qui était la première cause de décès prématuré en 2020 et 2021, surtout en Région de Bruxelles-Capitale et en Région wallonne.
Le suicide coûte le plus d'années de vie
Exprimé en termes d'années de vie potentielle perdues (YPLL), le classement est différent. Les YPLL tiennent compte de l'âge au moment du décès, ce qui donne plus de poids aux décès survenus à des âges plus jeunes.
Chez les hommes, le suicide est la première cause d'années de vie perdues, suivi du cancer du poumon et des maladies coronariennes. Chez les femmes, le cancer du sein arrive en tête, suivi du suicide et du cancer du poumon. Chez les hommes, les accidents de la route arrivent en cinquième position.
Tendances positives
La plupart des causes de mortalité prématurée ont diminué ou sont restées stables au fil du temps. La mortalité précoce due au cancer du poumon a déjà diminué de manière significative chez les hommes (réduction de 36 % entre 2012 et 2022).
La mortalité précoce due aux maladies coronariennes a diminué de 28 % chez les hommes et de 31 % chez les femmes au cours de la même période. Une tendance similaire est observée pour les maladies cérébrovasculaires, avec une réduction de 17 % chez les hommes et de 29 % chez les femmes.
En revanche, la mortalité prématurée due au cancer du poumon chez les femmes a augmenté de façon spectaculaire entre 2000 et 2015 (60 % d'augmentation), puis s'est stabilisée. Alors qu'il était la quatrième cause de décès en 2000, il est aujourd'hui la première cause, juste devant le cancer du sein.
La mortalité prématurée due à la BPCO chez les femmes a augmenté de 22 % entre 2012 et 2022.
Lire le rapport complet ici.