L’épidémie de rougeole en province d’Anvers et dans le Limbourg s’éteint, mais le risque de contamination demeure

Les épidémies de rougeole qui ont touché ce printemps les provinces d’Anvers et du Limbourg semblent avoir dépassé leur pic. Dans le Limbourg, aucun nouveau cas n’a été signalé depuis un certain temps. 

A Anvers, le nombre d’infections est nettement inférieur à celui observé en avril et mai. Néanmoins, le 'Departement Zorg' (Département des Soins) avertit qu’une nouvelle flambée pourrait survenir à la rentrée scolaire.

À Anvers, 138 personnes ont été infectées jusqu’à présent. En avril et mai, 42 et 53 cas respectivement avaient été recensés. En juin, le nombre d’infections est tombé à 22 et, depuis début juillet, seuls deux nouveaux cas de rougeole ont été signalés.

Selon Joris Moonens, porte-parole du 'Département des Soins' : « Ces derniers mois, de nombreux efforts ont été déployés pour vacciner la population, notamment via des sessions supplémentaires dans les écoles et un centre de vaccination au cœur d’Anvers. Ces efforts, combinés à la période de vacances et à l’évolution naturelle de ce type d’épidémie, font que la rougeole trouve actuellement peu de personnes encore susceptibles d’être contaminées. »

Flambée plus limitée dans le Limbourg

Dans le Limbourg, la flambée a été beaucoup plus limitée qu’à Anvers : au total, 37 personnes ont été infectées, principalement au sein de grandes familles non vaccinées. Aucun nouveau cas n’a été enregistré depuis la mi-juin.

Le 'Département des Soins' reste vigilant face au risque de nouveaux foyers lors de la rentrée scolaire ou au retour de vacances : « Nous devrons rester attentifs à une possible recrudescence de la rougeole, que ce soit au retour de nombreux voyageurs ou au début de l’année scolaire, lorsque les contacts se multiplient. Des flambées restent possibles et nous devons nous y préparer », avertit Moonens.

Pour l’ensemble de la Flandre, le Département dénombre jusqu’à présent 215 cas de rougeole. Parmi ces patients, 40 % ont été hospitalisés et 74 % n’étaient pas vaccinés, la majorité étant des enfants de moins de deux ans.

États-Unis : une tendance inverse

Alors qu’en Belgique le nombre de cas diminue, la situation est différente aux États-Unis, où près de 1.300 infections ont été signalées depuis le début de l’année, soit le plus haut niveau depuis 1992. Selon les experts de la santé de l’université Johns Hopkins, le chiffre réel est probablement plus élevé, beaucoup de parents ne déclarant pas les cas aux autorités. Trois personnes non vaccinées sont déjà décédées de la rougeole.

La plus importante flambée de rougeole aux États-Unis a débuté fin janvier dans une région rurale du Texas où vit une communauté mennonite – un groupe religieux ultraconservateur et souvent peu vacciné. Bien que la vaccination contre la rougeole soit obligatoire aux États-Unis, des dérogations sont possibles dans de nombreux États, dont le Texas, pour des motifs religieux.