Kiné: gros retards de remboursement chez Solidaris
De nombreux kinés wallons ne reçoivent plus, depuis plusieurs semaines, de remboursement en tiers payant de la mutualité socialiste. Pour certains, la facture pourrait grimper jusqu'à 20.000 euros. Un problème de numérisation en serait à l'origine, selon Solidaris, qui s'engage à le résoudre d'ici octobre.

Chez le quotidien L'Écho qui l'indique ce jeudi: de nombreux kinésithérapeutes, côté wallon, n'ont pas bénéficié, depuis plusieurs semaines, des remboursements en tiers payant de la mutualité socialiste. "Ces retards, qui peuvent aller jusqu'à plusieurs mois, sont surtout dus à des problèmes de numérisation", selon Solidaris cité par l'agence Belga. Les kinés viennent de recevoir un courrier postal avec les excuses de la mutualité, qui invoque "la digitalisation trop lente du secteur".
Selon Fabienne Van Dooren, présidente d'Axxon, l'association représentative des kinés belges, interrogée par L'Écho, Solidaris mettrait plusieurs semaines, voire plusieurs mois, à honorer ses factures, "on parle pour certains de retards pouvant aller jusqu’à cinq mois et de factures à payer de 20.000 euros". Les mutuelles ont normalement jusqu’au dernier jour du mois suivant la facturation pour rembourser.
Des prestations beaucoup plus fréquentes que les médecins
Solidaris étant l'une des plus grosses mutuelles, surtout côté wallon, elle peut représenter jusqu'à 80% des factures de soins dans certaines régions, mettant en difficulté la profession de kiné. "Notre situation est différente de celle des médecins, qui voient leurs patients une fois de temps à autre. Chez nous, un patient traité pour une pathologie va parfois revenir cinq fois sur la même semaine. Cela pèse donc rapidement lourd dans la facturation", précise encore Mme Van Dooren au quotidien.
La mutualité socialiste promet de régler son retard pour revenir au délai règlementaire de paiement "pour le mois d'octobre au plus tard", selon Belga. De son côté, Axxon ne comprend pas bien que Solidaris soit la seule mutuelle à rencontrer des soucis de numérisation et de reconnaissance des logiciels, et pense plutôt à des problèmes d'effectifs, ce que dément Solidaris qui, pour rappel, a sollicité le statut d’entreprise en difficulté au printemps.